Une nouvelle réunion du groupe filière automobile Pays de Loire a eu lieu le 7 décembre 2012 à Angers. Elle a rassemblé 16 militants d’entreprises, le cabinet Syndex, un représentant de la FCE et des membres de l’Union Régional Pays de Loire.

Le cabinet Syndex a commencé par un état de la situation économique de la filière automobile. Une présentation qui a montré que le marché mondial est resté en croissance continue en 2012, tiré par les marchés asiatiques et d’Amérique du Nord alors que le marché européen, a, lui, reculé de 7% pour la même période.

Le marché français est, quant à lui, en recul de 8% avec des ventes nettement en baisse chez les constructeurs de l’hexagone.

Le groupe Renault mène actuellement des négociations sur la compétitivité emploi dans ses usines françaises en jouant sur la mise en concurrence avec les sites européens. Le groupe PSA, qui est en train de finaliser la fermeture de son usine d’Aulnay-sous-Bois, mène des négociations économiques pour une alliance avec Général Motors.

La crainte d’une accélération, liée à ces évènements, des restructurations notamment chez les sous-traitants, a été soulignée par les participants et le cabinet Syndex.

Au niveau européen, l’industrie automobile française paraît très fragilisée dans un contexte où les restructurations en amont ont été menées dans tous les pays, mis à part le Royaume-Uni.
La FCE a évoqué le travail qui pourrait être initié conjointement avec la FGMM au niveau national sur la filière automobile. L’idée d’une réflexion en amont sur la sous-traitance a aussi été proposée par la FCE, un travail qui pourrait réunir des militants du verre, de la plasturgie et du caoutchouc.

Un tour de table des sections présentes a abouti aux mêmes constats, une activité en berne et des effectifs en baisse avec des risques de restructurations à venir.

Le cabinet Syndex a ensuite terminé cette réunion par une présentation sur la compétitivité des entreprises de l’automobile. Un constat sans appel, les constructeurs français se sont enfermés sur une logique de compétition coût depuis 10 ans avec les conséquences sociales que l’on voit en France.
Il faut passer d’une logique de Lean Manufacturing a une logique de Lean contracting soit une véritable coopération donneurs d’ordre et sous-traitants. Il est, pour la CFDT, plus que temps.